La femme dans les cartes de Gaelle Boissonnard

Sur les cartes de gaelle boissonnard, le personnage féminin est le plus souvent seul. Parfois il est accompagné par une autre figure féminine placée en opposition comme sur la carte lampion jour lampion nuit, ou il fait parti du couple comme dans la carte du même nom.

Dans un univers onirique parsemé de lumières et de nature ou tout est possible, cette solitude apparente fait place à un dialogue de formes et de couleurs dans lequel la nature et les objets se transforment, grandissent, grossissent jusqu'à atteindre la taille du personnage principal. Ainsi sur la carte l'herbier ou le corps féminin dans un équilibre improbable, comme poussé par le vent, imite la posture d'une végétation extravagante.

Le dialogue

Dans la carte promenade ombellifère l'attitude du personnage est plutôt antagoniste à celle de la plante qui une fois plus prend une taille comparable à celle du personnage. En dehors des protagonistes cette carte comporte peu d'éléments annexes. Toute notre attention est focalisé par ce regard tourné vers la plante.

On remarque que dans ces deux cartes comme souvent dans le travail de gaelle boissonnard, le dialogue entre le personnage et les éléments annexes prend la forme d'un questionnement de cette femme, surtout lorsqu'une lanterne posée sur son chapeau vient éclairer l'objet du questionnement.

La modernité

Telle la fée Mélusine, la femme dans l’œuvre de gaelle boissonnard est naturelle au sens premier du terme, elle a souvent cet air espiègle, mais ce corps tendu, frêle donne aussi une certaine impression de fragilité. Pourtant le plus souvent le corps va de l'avant, un peu à la manière des sculptures de Giacometti, la position toujours dynamique suggère l'action dans la fragilité.

Cette femme qui semble parfois vouloir se confondre dans la nature afin, pourquoi pas, de se protéger n'en reste pas moins une femme moderne, active, qui se questionne sur les choses qui l'entourent